En ce début d’année 2025, les géants technologiques américains, les GAFAM (Google, Apple, Facebook/Meta, Amazon, Microsoft), intensifient leurs efforts pour dominer le marché mondial de l’intelligence artificielle (IA) et du cloud. Mais au-delà de leurs investissements colossaux, c’est la récente prise de position du président américain sur la gestion des données qui interpelle particulièrement.
Investissements records et inquiétudes croissantes
Les GAFAM s’apprêtent à investir plus de 320 milliards de dollars en 2025 dans l’intelligence artificielle et les infrastructures cloud. Microsoft, Google et Amazon poursuivent une stratégie agressive d’expansion du cloud pour renforcer leur leadership en IA générative. De son côté, Meta ambitionne de transformer radicalement ses plateformes grâce à l’IA, créant ainsi une rupture technologique majeure.
Si ces investissements impressionnent par leur ampleur, ils soulèvent néanmoins de nouvelles inquiétudes. En effet, l’administration américaine a récemment pris position par des déclarations fortes du Président américain : les données hébergées par les entreprises américaines pourraient être soumises à des obligations réglementaires étendues.
Cela fait suite au controversé Cloud Act qui autorise déjà l’accès aux données stockées aux États-Unis par les autorités américaines, y compris celles des entreprises étrangères.
Les États-Unis face à une équation complexe
Ces annonces renforcent la pression sur les entreprises européennes et internationales utilisant les solutions des GAFAM. Le choix entre performance technologique, facilité d’utilisation et risques accrus de surveillance devient délicat à gérer pour ces structures.
En parallèle, la concurrence internationale s’intensifie : la Chine offre des solutions IA attractives, à la fois compétitives financièrement et technologiquement. L’Europe, elle aussi, affine une régulation stricte avec NIS2 et le RGPD, obligeant les États-Unis à adapter leur stratégie pour maintenir leur avance sans s’isoler.
Impacts économiques et sociaux réels
La domination des GAFAM a déjà profondément restructuré le marché du travail : certains métiers disparaissent, d’autres se transforment radicalement, forçant entreprises et travailleurs à s’adapter rapidement. Cette tendance risque de s’accentuer à mesure que ces géants consolident leur position grâce à leurs investissements massifs dans l’IA. La dépendance croissante des entreprises et des particuliers envers ces géants limite également les alternatives disponibles, posant la question urgente de la concurrence et de la souveraineté technologique, notamment européenne.
Cybersécurité : la face cachée du progrès
Le développement intensif de l’IA et l’adoption massive du cloud augmentent mécaniquement les risques en cyberséjours. La centralisation des données sur les plateformes des GAFAM fait de ces dernières une cible privilégiée pour les cyberattaques, qu’elles proviennent de criminels ou directement d’États étrangers.
Dans ce contexte, les entreprises doivent impérativement renforcer leurs stratégies de sécurité et de protection des données pour anticiper ces risques croissants. La question est notamment de savoir si les plateformes proposées par les GAFAM doivent être considérées comme une zone de confiance ou non.
Ainsi, de plus en plus de solutions de chiffrement des données, par exemple dans M365, fleurissent sur le marché.
Conclusion : Une vigilance indispensable
La déclaration récente du président américain rappelle à tous que le progrès technologique ne vient jamais sans contrepartie. Les enjeux réglementaires et sécuritaires ne doivent pas être négligés face aux immenses opportunités économiques offertes par les GAFAM.
Ainsi, les Entreprises européennes sont face à un choix difficile : augmenter le niveau de protection de leurs données ou conduire le changement pour adopter des solutions souveraines.
